Gabriel Bursztyn est né à Brasília en 1985.
À 12 ans, il récupère un vieil appareil photo de son père et commence à expérimenter en découvrant dès lors sa vocation. Tous ses grands choix de vie seront ensuite échos de cette passion. En 2007, il se diplôme en journalisme et s'adonne au photojournalisme, qui donnera lieu, quelques années plus tard, à la pratique de street photography. En 2008, Gabriel part vivre à Paris où il lapide progressivement son identité en tant que photographe. À Paris, il conclura un master en Sciences Humaines et Sociales et un doctorat en Sciences de l'information et de la Communication, en proposant dans sa thèse une phénoménologie de la photographie de rue. Gabriel définit sa pratique de photographie comme un éloge de la présence et ses déambulations comme des cartographies poétiques. L'humain en action avec la complexité de ses gestes est son thème de prédilection. Actuellement, Gabriel vit à Rio de Janeiro où il est responsable du Laboratoire de Technologie et Développement Social à l'Université Fédérale de Rio de Janeiro. |
Écrans d'altérités
Derrière le verre, une personne, comme toi et moi, toute entière. Plus qu'une projection de soi en l'autre ou une projection de l'autre en soi, l'empathie est un processus de décodage méta-verbal de l'autre. C'est dans ses gestes que l'autre se fait altérité, c'est dans son agir-dans-le-monde que l'autre se confond à moi. Lever la
tête et regarder avec attention, observer l'autre en action, regarder jusqu'à saisir son humanité… La photographie en acte est mouvement furtif ; en image elle est mouvement figé. Avec un peu de chance, c'est l'humanité de l'autre qu'elle reflète.
Empathie c'est se laisser affecter. L'empathie est exercice de présence, interférence mutuelle.
Gabriel Bursztyn |
